mardi 2 avril 2013

Qoros : le chinois qui veut réussir en Europe


Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce nouveau constructeur chinois a réussi son pari en termes d'image. Beaucoup d'acteurs de l'automobile sont venus sur le stand et se sont assis à l'intérieur pour juger sur pièces. C'est ainsi que je me suis retrouvé assis à côté de Frédéric Saint-Geours, chargé de mission auprès du Président du Directoire de PSA, qui se faisait briefer sur la marque. Qoros est venu présenter son premier modèle, la berline Qoros 3. Un modèle s'inspirant clairement des lignes et de l'ambiance en vigueur chez Volkswagen.



Sur la ligne, pas grand chose à dire. L'inspiration est clairement européenne et même allemande. Le modèle dont cette berline se rapproche le plus est la Jetta chez VW. L'habitabilité intérieure est l'un des points mis en avant. Toutefois, la ligne tricorps n'est pas vraiment la silhouette préférée des français (il suffit de voir le succès de la Fluence, retirée du catalogue à l'exception de la version ZE). Mais, on reviendra plus tard sur l'extension de gamme.


A l'intérieur, Qoros déçoit. La finition n'est pas à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre. Frédéric Saint-Geours s'en est aperçu tout de suite et a dit que "ça ne faisait pas haut de gamme".


Par contre, l'écran tactile tient ses promesses. Il est assez grand (8 pouces) et intuitif à l'usage. J'ai pu ainsi parcourir les menus liés au mobile (téléphonie mains-libres, musique), à la navigation ou encore à l'état de la voiture. L'écran affiche par exemple les pressions recommandées pour les pneus. Selon Qoros, qui a développé son propre système, il permet de prendre directement rendez-vous en ligne avec les distributeurs pour l'entretien et sa connectivité est ouverte sur les réseaux sociaux.


Petite surprise au passage : une docking station permet de brancher directement son iPhone (en le rechargeant au passage) pour le connecter plus facilement à la voiture.


Malgré la polémique actuelle sur le diesel, l'absence de cette motorisation sous le capot risque de pénaliser les ventes en Europe. Qoros a prévu un 1,6 litre essence, atmo ou turbo au choix, avec calage variable des soupapes et un système stop-start, le tout relié à une boîte manuelle à six vitesses (une boite à double embrayage étant prévue en option). Un trois cylindres 1,2 L turbo est en développement, de même qu'un 4 cylindres à injection directe avec son partenaire, l'autrichien AVL.


Mais, l'histoire ne s'arrête pas là. Qoros a en projet un break et un crossover hybride, présentés à l'état de concepts (de maquettes plutôt, dirons-nous). Ce dernier associera justement le fameux trois cylindres dont on parlait plus haut avec un moteur électrique et un Stop & Start. Un pilotage intelligent répartira la puissance sur deux ou quatre roues.


En conclusion, pas mal pour des chinois. L'association entre Chery Automobile et Israel Corporation, ainsi que le recours à de grands équipementiers, permet de prendre au sérieux cette nouvelle tentative de l'Empire du Milieu de pénétrer le marché européen.

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