Le service d'autopartage de voitures électriques sur Paris et sa région a tout juste un an aujourd'hui. Un évènement qui a été en fait célébré la semaine dernière en présence de Bertrand Delanoë, le maire de Paris, du Président du syndicat mixte Autolib' Julien Bargeton (par ailleurs maire adjoint chargé des déplacements, des transports et de l'espace public) et bien sûr de Vincent Bolloré. L'industriel breton ne boude sans doute pas son plaisir d'avoir réussi son pari : celui d'avoir démontré la faisabilité technique de ses batteries. Au passage, Autolib' - qui est la plus grande expérience au monde dans ce domaine avec 1750 voitures électriques et 720 stations (3000 bornes de recharge à ce jour) - fait la démonstration qu'il répond bien à une demande et qu'on peut satisfaire ces besoins sans l'aide des constructeurs classiques.
C'est sans doute le point qui intrigue le plus le petit monde de l'industrie automobile. Comment se fait-il que les parisiens et les franciliens acceptent de rouler dans un véhicule même pas peint, dont le design (bien que réalisé par Pininfarina) n'est pas aussi élaboré que sur les véhicules des constructeurs français, à la finition spartiate et dénué de tous les artifices (phares à LED, aides à la conduite) qui en font "une vraie voiture" ? Et en plus, la Bluecar n'est même pas arrivée en retard, contrairement à ce que pronostiquaient beaucoup d'acteurs. Comme le raconte très bien le site Innovation et Mobilité**, qui a assisté à une table ronde sur la voiture servicielle lors des Mov'eo Days, il y a une rupture qui s'opère. Les constructeurs restent persuadés qu'il faut des véhicules Premium, promus à grand renfort de marketing, alors que la demande semble évoluer vers un service de mobilité, où le moyen de transport se résume finalement à un volant et quatre roues.
Si le million de courses sera peut être atteint en fin d'année (plus de 800 000 à ce jour, soit 7,6 millions de km en mode électrique), il est à peu près acquis que l'équilibre sera atteint 2014, avec 4 ans d'avance. De plus, au moins deux villes sont sur les rangs pour dupliquer le modèle (une en Europe et une en Asie qui est a priori Séoul). Comme on le dit chez Bolloré, il faut être un peu fou pour s'être lancé dans une telle aventure. Mais, c'est une bonne leçon donnée aux constructeurs classiques qui n'ont pas encore compris (ou ne veulent pas comprendre) que l'avenir est à la voiture partagée et qu'il va falloir repenser le modèle économique du toujours plus.
*A terme, il y aura 3000 voitures et 1100 stations, soit 4000 bornes.
**Lien : http://innovation-mobilite.fr/2012/11/21/les-constructeurs-concevront-ils-le-vehicule-du-futur/
C'est sans doute le point qui intrigue le plus le petit monde de l'industrie automobile. Comment se fait-il que les parisiens et les franciliens acceptent de rouler dans un véhicule même pas peint, dont le design (bien que réalisé par Pininfarina) n'est pas aussi élaboré que sur les véhicules des constructeurs français, à la finition spartiate et dénué de tous les artifices (phares à LED, aides à la conduite) qui en font "une vraie voiture" ? Et en plus, la Bluecar n'est même pas arrivée en retard, contrairement à ce que pronostiquaient beaucoup d'acteurs. Comme le raconte très bien le site Innovation et Mobilité**, qui a assisté à une table ronde sur la voiture servicielle lors des Mov'eo Days, il y a une rupture qui s'opère. Les constructeurs restent persuadés qu'il faut des véhicules Premium, promus à grand renfort de marketing, alors que la demande semble évoluer vers un service de mobilité, où le moyen de transport se résume finalement à un volant et quatre roues.
Si le million de courses sera peut être atteint en fin d'année (plus de 800 000 à ce jour, soit 7,6 millions de km en mode électrique), il est à peu près acquis que l'équilibre sera atteint 2014, avec 4 ans d'avance. De plus, au moins deux villes sont sur les rangs pour dupliquer le modèle (une en Europe et une en Asie qui est a priori Séoul). Comme on le dit chez Bolloré, il faut être un peu fou pour s'être lancé dans une telle aventure. Mais, c'est une bonne leçon donnée aux constructeurs classiques qui n'ont pas encore compris (ou ne veulent pas comprendre) que l'avenir est à la voiture partagée et qu'il va falloir repenser le modèle économique du toujours plus.
*A terme, il y aura 3000 voitures et 1100 stations, soit 4000 bornes.
**Lien : http://innovation-mobilite.fr/2012/11/21/les-constructeurs-concevront-ils-le-vehicule-du-futur/
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