mardi 26 mars 2013

Le " Harlem Shake " a déjà fait plus de 44 millions de victimes



Quelques mois après la vague du "Gangnam Style", voici celle du "Harlem Shake" avec déjà 12 000 vidéos totalisant 44 millions de visionnages en seulement 2 semaines. Concrètement, c'est un truc surgi de nulle part qui consiste à se trémousser sur quelques secondes de musique. Encore une fois, plus une vidéo est stupide, plus elle aura de chances de faire le buzz. Inquiétant...

«Harlem Shake», refrain pénible fondé sur les mêmes principes que «Gangnam Style», a réussi à passer le mur du viral. Les parodies abondent sur YouTube. Le monde shakera-t-il encore longtemps ?
«Con los terroristas. Let’s do the Harlem Shake», dit la chanson. Ode hystérique fondée sur quelques notes d’eurodance, de celles qui vous restent dans la tête alors que vous avez bien d’autres choses à penser, Harlem Shake serait le nouveau Gangnam Style, le tube du Coréen Psy. Super viral, lip dub des temps modernes (au secours), immédiatement repris par moultes agences de publicité et de communication, la parodie, vraie-fausse bonne idée pour grands enfants s’est abattue sur le monde en quinze jours à peine.

Le principe est simplissime : un danseur esseulé au visage souvent masqué se dandine d’avant en arrière sans que personne ne prête attention à lui. Puis subitement, le même danseur se retrouve entouré d’une tripotée de camarades, hystérisés par cette musique qui sent la beuverie et annonce un lendemain de cuite. Avec un peu d’imagination, n’importe quel héros de la culture populaire (Snoopy, Dark Vador, Rachel de Friends, Michel Drucker...), peut servir le viral et engranger du clic.

Le Harlem Shake de DJ Baauer, inconnu au bataillon (signé tout de même sur le label Mad Decent) jusqu’à très récemment, a été vu (et donc entendu) par plus de 44 millions de personnes au total (merci YouTube) : la première vidéo, postée le 2 février dernier, (ambiance combi en lycra) a dépassé la barre des dix millions de vues, la seconde, postée quelques heures plus tard, a aussi franchi le seuil des dix millions de vues (version skateur australien), la troisième (version collègues de bureau en furie) ne devrait plus tarder à l'atteindre. Et voici donc le nouveau phénomène made in web. Le morceau est arrivé 22e du top single au Royaume-Uni et 56e aux Etats-Unis.

Ce hit improbable plaît aux petits comme aux grands car il a tout du générique télé qu'on chante en cœur dans la cour de récré. D’où son succès. Chaque version, tel un stimulus déclencheur de la précédente, est plus pénible à voir et à entendre que l’original. Certes Azealia Banks a mis du sex appeal dans l’affaire avec ses mèches interminables et son impressionnant déhanché. Mais reste l’ensemble : plus de 12 000 vidéos postées sur le principe du Harlem Shake selon YouTube.

Le Harlem Shake d’aujourd’hui rappelle l'alcoholic shake des années 80 popularisés par les danseurs de Harlem. L'art du booty shake des danseurs de l’époque a évolué (dégénéré ?) jusqu’à devenir ce grand défouloir international. Le New York magazine s’offusque de voir le Harlem Shake originel pillé ainsi. Le site Noisey supplie les danseurs de s'autocensurer, ambiance «je vous demande de vous arrêter». Avec un peu de chance, le phénomène devrait disparaître comme il est venu : balayé par un nouveu refrain entêtant, lancinant, tuant...

http://next.liberation.fr/musique/2013/02/18/le-harlem-shake-a-deja-fait-plus-de-44-millions-de-victimes_882612



Le point de vue d'Alex Jones (en anglais): 

In the video below, Alex breaks down the hype behind the “Harlem Shake” and shows how the latest viral fad is used to keep people locked in an arrested development stage and further diminish their ability to understand and address the larger political and social issues we face :


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